… Les intitulés délibérément « pompeux » de ses dernières séries de « pièces » les affectent, de plus, au registre de l’allégorie : Les Célébrations, Les Anniversaires, Les Trophées. Des titres dégradants comme Les Torchons ou Les Epaves regroupe des fragments de linoléum, de Balatum, d’Isorel, découpés comme des chutes, des sortes de rebuts donc de la fabrication industrialisée, disposés au mur en une savante, méthodique et aléatoire composition. Ces mises en scène, dans lesquelles chaque élément découpé se place pour tenir « son rôle », parodient d’évidence les papiers découpés de Matisse. Quant aux Trophées qui superposent en grappes – « en vrac » dit l’artiste – de semblables fragments, ensuite suspendus au mur, ils s’exposent à la fois comme des accablements ironiques, des collages et assemblages cubistes et des corrections de la gestualité encore lisible des œuvres des Nouveaux réalistes.
Préface du catalogue Questions | peinture, 2005 (Extrait) |
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