Sortilèges
C’est avant tout l’approche pudique et visuelle des songes d’un scrutateur voyageur qui se la joue à la Jack London. Des formes constituées, récoltées dans l’entre deux mondes surgissent de l’aventure fait à l’intérieur d’un rêve simple ou lucide, cauchemardesque et prémonitoire.
Une métaphore de l’éphémère, désespérément humaine en déséquilibre de son temps s’oppose à la réalité de survie pulsionnelle, instinctive, voir animal que seule une écriture graphique spontanée peut régurgiter et transposer avec les gestes du dessin et de l’action-peinture.
Faire face à son reflet n’ai pas une mince affaire. Un témoignage introspectif parfois mélancolique s’échappe alors de l’autre côté d’un miroir métaphysique dont il est très difficile pourtant de fuir. En sortir un fragment est impossible, mais peut être pas.
Un sortilège esthétique se manifeste, une petite magie noire envoûtante cherche à s’animer dans l’espace suspendu et clos d’un rêve éveillé. Objets divinatoires faussement ou réellement sortis des limbes obscures, souvent étonnamment colorés dialoguent par énigme, rébus secrets, images subliminales.
Fétiches, Gri Gri protecteurs des âmes ramenés de l’autre côté du reflet entre le bien et le mal, participent tous au jeu de la vie, de l’amour, du hasard et de la mort.