galerie les Chantiers Boite Noire

expositions

Laurent Moriceau

06.2003

 

 

 

Dîner en lumière rouge

Installation /événement

Le papier photographique non impressionné possède bien la capacité à être le support d’images qui pourraient apparaître si la lumière entrait dans le jeu. Cette latence ne peut qu’exciter l’imaginaire du spectateur et lui permettre de donner libre cours à ses fantasmes. Dans l’image  qui se forge, il y a comme le transfert vers le papier photo vierge, de toute la richesse de l’inconscient.  Tout ce qui  n’est pas vu,  tout ce qui  n’est pas dit :
images inavouées, images inavouables peut-être,
que vient encore favoriser l’ambiance colorée rouge, si particulière.
Ce choix radical et inédit de l’usage du papier photographique vierge a entraîné des conséquences non négligeables, puisqu’il impose à l’artiste de travailler et d’exposer les œuvre en lumière inactinique.
Sorte de fausse lumière, de semi-obscurité ou d’anti-lumière, la lumière rouge est clandestine.
 Cette contrainte convient parfaitement à ce qui fonde le travail de l’artiste, la convivialité, l’échange,
un regard tendre porté sur le monde. L’oeuvre est précisément là où elle paraît nous échapper,
au cœur de toute cette énergie déployée par l’artiste, elle est l’énergie même.

Extraits de Rouge passion 
Jean-François Taddei