galerie les Chantiers Boite Noire

expositions

Curiosités et archives #1

du 12.11.2018 au 12.01.2019

 

 
 

 

 

Premier volet d’une série d’accrochages singuliers présentant des oeuvres mais aussi des témoignages et des archives sur l’activité de la galerie depuis son ouverture en 1980.

Les artistes présentés ont tous exposés sur nos murs, ici ou là entre 1979 et 1988.

Les œuvres sont modestes mais extrêmement fraîches tant dans leur facture que dans la pertinence de leur propos au regard de l’actualité.

Toutes, bien que réalisées par des artistes de génération ou de culture différentes rendent compte des pratiques de l’époque.

Les mises en œuvre sont toujours efficaces, simples voire pauvres, toniques, claires.

Les archives, éditions, courriers, catalogues et cartons d’époque présentés évoquent un parcours, une histoire, mais aussi des rapports humains rares partagés avec les artistes.

 

 

Richard Baquié, Ange Leccia, Bal, galerie Christian Laune, Montpellier, 1988

« Chez Baquié, il s’agit toujours, avec plus ou moins d’audace et des moyens diversifiés, de

prendre quelque chose de vitesse avec une extrême lenteur : le passage de la lumière, le jaillissement d’une idée, la liberté du cheminement… »

Marc Partouche, Les déchargeurs, 1986 (extrait)

 

Robert Combas, galerie Errata, (avec Marc Aurèle), Montpellier, 1980

« Combas travaille la culture comme Picasso travaillait la peinture. Il arrache, avec ses dents, avec ses griffes, il déchire puis avec ses mains , avec sa tête, il colmate, panse les plaies ouvertes avec des couleurs, des figures. il ne cesse d’être entre la déchirure et la cicatrisation… »

Hervé Perdriolle, Figuration Libre, 1984 (extrait)

 

Noël Dolla, NAËL, galerie Errata, (avec Marc Aurèle), Montpellier, 1980

« Quelle que soit l’acuité des contradictions, si perfides les constats et aléatoires les réponses,

Dolla ne disserte jamais à partir d’un savoir mais « besogne » au coeur de l’incertitude. 

Pour, et quoi d’autre ? donner à la peinture le pouvoir de s’inventer. »  

Jacques Lepage, 1979 (extrait)

 

Joachim Mogarra, galerie Christian Laune, Montpellier, 1983

« La photographie de Joachim Mogarra partage avec sa peinture un art de la citation qui la met dans le prolongement burlesque d’une « histoire » où histoire de la peinture et histoire événementielle se recouvrent, se chevauchent, passant sans transition du « remake » du raid d’Entebbe à une version clocharde des piscines de David Hockney, de la reprise grotesque du pont de la rivière KwaÏ à la version art posera du Chien aboyant à la lune ou des Demoiselles d’Avignon. Mais là où sa peinture joue de l’excès, de la surcharge, accumulant la couleur à mesure qu’il appuie la citation, la photographie de JM s’organise tout entière autour « des moyens dont elle se prive » : c’est la pauvreté lacunaire de ses matériaux et de ses mises en scène qui soumet le regard aux effets d’intense jubilation comparables peut-être, à ceux que produisent chez les enfants les jouets les plus mal ficelés, les plus maladroits, c’est à dire, en somme, les plus abstraits… »

Dominique-Gilbert Laporte, La lumpen photographie de Joachim Mogarra, 1983 (extrait)

 

Jacques Villeglé, galerie Christian Laune, Montpellier, 1987

Depuis 1949 qu’il a découvert - en compagnie complice de Raymond Hains - ce véritable filon, dont le moins qu’on puisse dire est qu’il s’affiche aux yeux de tous, Jacques Villeglé a constitué le monument le plus singulier qui soit, en hommage à la ville… »

Philippe Piguet, 1987 (extrait du catalogue Le corps du délit)